En Corée du Sud, les incendies de forêt les plus importants de l'histoire du pays font actuellement rage. Sur un aérodrome au Portugal, des vents de tempête ont renversé des avions. En Russie, en seulement deux jours, le Kamtchatka a été enseveli sous la neige, tandis que la Sibérie a connu une chaleur estivale inattendue au mois de mars.
Cependant, c’est l’activation du panache sibérien — un gigantesque flux de magma remontant des profondeurs de la Terre — qui suscite la plus vive inquiétude.
Tous ces événements sont présentés dans la revue des catastrophes naturelles survenues durant la semaine du 19 au 25 mars 2025.
Dans trois régions de Corée du Sud — la ville d’Ulsan ainsi que les provinces de Gyeongsangbuk-do et Gyeongsangnam-do — un état de catastrophe naturelle a été déclaré. C’est la cinquième fois qu’une telle mesure est prise dans l’histoire du pays. La nation est confrontée à l’un des incendies de forêt les plus vastes de son histoire.
Débuté le 21 mars, le feu a ravagé plus de 38 600 hectares en une semaine. Au 27 mars, 28 personnes avaient perdu la vie et 32 autres avaient été blessées.
La catastrophe a endommagé ou détruit au moins 2 600 habitations, ainsi que des usines, des entrepôts et de nombreuses structures agricoles.
Dans certaines localités, les flammes se sont dangereusement rapprochées des zones habitées. Selon des témoins, des villages entiers ont été complètement réduits en cendres. Le nombre de personnes évacuées a atteint près de 38 000.
L’incendie incontrôlable ravage tout sur son passage en Corée du Sud
Les animaux domestiques et le bétail ont dû être relâchés dans la rue pour tenter de leur sauver la vie. De nombreux animaux sauvages ont été percutés par des voitures alors qu’ils fuyaient la catastrophe en panique.
Dans la province de Gyeongsangbuk-do, la compagnie ferroviaire coréenne a temporairement suspendu la circulation des trains entre les gares d’Uiseong et d’Andong.
La circulation a été coupée sur l’autoroute rapide Busan–Ulsan.
Dans la lutte contre le feu, 9 200 pompiers et secouristes ainsi que 105 hélicoptères ont été mobilisés. Mais malgré l’ampleur des moyens déployés, il est impossible de maîtriser complètement les incendies, aggravés par des vents forts et un temps sec.
Les 19 et 20 mars, une violente tempête nommée Martinho a frappé le Portugal, apportant des pluies torrentielles et des vents atteignant une vitesse équivalente à celle d’un ouragan — 33,5 m/s.
La région la plus touchée a été celle de la grande Lisbonne, où au moins huit personnes ont été blessées.
Dans la ville d’Odivelas, les rafales de vent ont endommagé le toit d’une école primaire. La circulation a été temporairement interrompue sur le pont du Tage reliant Lisbonne à Almada. Par ailleurs, sur l’aérodrome de la ville de Cascais, le vent violent a renversé plusieurs petits avions.
Le vent de tempête renverse un petit avion, ville de Cascais, Portugal
Le lendemain, le 21 mars, Martinho a atteint le territoire espagnol. Dans les régions centrales et méridionales du pays, des pluies intenses ont provoqué une montée soudaine du niveau des rivières.
Dans la ville d’Águilas, il est tombé 70 mm de pluie en une seule heure. Le terrain de l’école San Juan de las Águilas a été complètement inondé en quelques minutes. Pour protéger les enfants de l’eau, des infiltrations et du risque d’effondrement du toit, ils ont été transférés au deuxième étage du bâtiment.
Inondation soudaine provoquée par la tempête Martinho, Espagne
À Madrid, en raison des pluies continues, mars 2025 est devenu le mois de mars le plus pluvieux jamais enregistré depuis le début des relevés météorologiques dans la ville.
Depuis le 19 mars, des pluies intenses et ininterrompues se sont abattues sur l’État de Johor, dans le sud de la Malaisie. Selon le Comité national de gestion des catastrophes naturelles, dans six districts, le niveau des rivières a dépassé le seuil de danger, provoquant des inondations soudaines. Certaines routes ont été fermées à tous les types de véhicules en raison de la puissance du courant, et deux ponts ont été endommagés.
Dans le centre de Johor Bahru, la deuxième plus grande ville de Malaisie, d’énormes embouteillages se sont formés. Dans le quartier de Kampung Pasir Tebrau, l’eau est montée si haut qu’on ne voyait plus que les toits des maisons. Certaines personnes touchées ont déclaré qu’il s’agissait de la pire inondation qu’elles aient jamais vécue.
Inondation catastrophique en Malaisie
13 089 personnes ont été évacuées de leurs maisons inondées et hébergées dans 95 centres d’évacuation temporaires.
Les cours ont été suspendus dans 20 écoles. Deux écoles ont été totalement inondées.
Selon une enseignante, c’est la première fois que son école subit une inondation d’une telle ampleur — l’eau est montée jusqu’au deuxième étage.
Des précipitations extrêmes ont frappé l’Arabie saoudite à partir du 19 mars.
Dans la région capitale de Riyad, il est tombé en trois jours l’équivalent de trois mois de pluie. À l’aéroport international Roi Khaled, entre le 21 et le 23 mars, on a enregistré 25,9 mm de pluie, alors que la norme pour le mois de mars est de 7,4 mm.
Et à Djeddah, dans la région de La Mecque, à l’aéroport international Roi Abdelaziz, 24 mm de pluie sont tombés en seulement deux jours, les 20 et 21 mars. D’ordinaire, cette quantité tombe sur toute une année (la moyenne annuelle est de 24,7 mm).
Dans la région d’Asir, les pluies ont été accompagnées de grêle de grande taille, qui a recouvert les sommets des montagnes et les routes, transformant le paysage en décor hivernal.
Les précipitations ont provoqué des inondations dans les vallées et les zones basses. Des routes ont été submergées, entraînant des perturbations dans la circulation. Les autorités saoudiennes ont fermé les écoles dans plusieurs régions du royaume.
De fortes pluies ont inondé les routes en Arabie saoudite
Pour ce pays au climat aride, de tels cataclysmes étaient encore récemment des phénomènes exceptionnels. Pourtant, ces dernières années, ils se produisent avec une régularité de plus en plus inquiétante.
Des centaines de records de température ont été battus en Sibérie. Le 19 mars, la ville de Novossibirsk a connu le jour le plus chaud des 102 dernières années. Ce jour-là, les températures ont atteint +8,7 °C, alors que la moyenne maximale en mars est de −3 °C. Le précédent record de +7,9 °C remontait au 19 mars 1923.
Et déjà dans la nuit du 22 mars, de nombreux habitants ont été réveillés par un bruit intense. C’était un orage accompagné de fortes chutes de neige. Un phénomène anormal pour cette période de l’année en Sibérie occidentale, où les gelées sont encore présentes. Pourtant, les habitants n’en sont plus surpris : ces dernières années, de telles anomalies météorologiques deviennent de plus en plus fréquentes.
Le 20 mars, parmi les dix endroits les plus chauds de Russie figuraient plusieurs localités de la République de l'Altaï, la region de Krasnoïarsk, d'Irkoutsk et de la Khakassie.
Anomalies de température en Russie le 20 mars 2025
Dans le village de Chemal, en République de l'Altaï, des records journaliers ont été battus trois jours de suite — les 19, 20 et 21 mars. Le 21 mars, la température a atteint un incroyable +24 °C, alors que la moyenne maximale à cette période est de +1 °C.
Même la nuit, dans de nombreuses localités, il faisait aussi chaud qu’en été. À Krasnoïarsk, le 21 mars, la température diurne a atteint +16,3 °C, et la nuit, elle n’est pas descendue en dessous de +9,9 °C. C’est 22 degrés au-dessus de la normale climatique. La température minimale moyenne à Krasnoïarsk est habituellement de −12 °C.
Et dans le village de Khorinsk, en République de Bouriatie, où la température nocturne moyenne est de −9 °C, elle est montée à +7,5 °C le 20 mars, et à +10,2 °C le 21 mars.
Du 18 au 22 mars, en République de Bouriatie et dans la région d’Irkoutsk, la température a atteint jusqu’à +19 °C, provoquant une fonte rapide de la neige. À Irkoutsk, le 21 mars, on a enregistré +19,4 °C, et à Oulan-Oudé +18,7 °C. Cela a entraîné l’inondation de dizaines de localités.
Dans la région de Tcheliabinsk, le réchauffement brutal a provoqué une débâcle précoce sur les rivières Sim et Goumbeyka.
Dans la ville d’Acha, des embâcles de glace ont provoqué une montée rapide des eaux, inondant 150 maisons. L’inondation a été si soudaine que de nombreux habitants n’ont pas eu le temps de sauver leurs biens ni leurs animaux domestiques.
Une inondation soudaine a submergé les rues et les voitures dans la ville d’Acha, région de Tcheliabinsk, Russie
Environ 170 personnes, dont des enfants et des personnes handicapées, ont été évacuées de la zone inondée. Depuis le 18 mars, un état d’urgence a été déclaré dans la ville. Les habitants affirment qu’ils ne se souviennent pas d’une inondation d’une telle ampleur dans leur ville.
À partir du 23 mars, un puissant cyclone neigeux a frappé Petropavlovsk-Kamtchatski. En deux jours, plus de 82 cm de neige sont tombés, ce qui, selon le chef de l’agglomération, dépasse la quantité tombée pendant tout l’hiver précédent.
Petropavlovsk-Kamtchatski s’est retrouvé paralysé : les transports en commun ont été interrompus, les routes étaient ensevelies sous la neige, et ceux qui ont osé prendre leur voiture se sont retrouvés bloqués dans des rues non dégagées.
De fortes chutes de neige ont bloqué les voitures dans la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski, Russie
Une avalanche est descendue du flanc d’une colline dans le centre de la ville, aggravant encore la situation. En raison des chutes de neige et des vents violents, plusieurs vols ont été retardés. Les autorités ont appelé les habitants à rester chez eux et ont recommandé aux entreprises de faire passer leurs employés en télétravail.
Dans la région de Primorié, deux séismes profonds se sont produits en moins de 24 heures. Le 23 mars à 22h02 (heure locale), un séisme de magnitude 4,5 a eu lieu près du village de Novonejino, avec un foyer situé à 475 km de profondeur. Le 24 mars à 17h57, un autre séisme de magnitude 4,4 s’est produit à 145 km au sud du cap Gamov, avec un foyer à 560 km de profondeur.
En raison de la profondeur importante des foyers, les secousses ont été imperceptibles pour les habitants de la région et n’ont causé aucun dégât.
Cependant, il est important de noter qu’un net accroissement du nombre de séismes est observé dans la région de Primorié, comme sur l’ensemble de la planète, ce que montrent clairement les graphiques.
Graphique du nombre et carte thermique de la répartition en profondeur des séismes de magnitude 3+ dans la région de Primorié, Russie
S'il y a encore des gens qui doutent de l'augmentation des catastrophes naturelles, les Sibériens ne font certainement pas partie de ce groupe — ils le ressentent déjà eux-mêmes. Il suffit de lire les forums locaux ou les commentaires sur les actualités météorologiques pour comprendre cela : de tels changements se produisent ici pour la première fois, même les anciens habitants reconnaissent qu’ils n’ont jamais rien vu de semblable.
La nouvelle importante, c’est que les scientifiques ont découvert les causes de ces anomalies. L’une d’elles est un gigantesque panache magmatique qui remonte des profondeurs de la Terre sous le territoire de la Sibérie. Ce phénomène provoque aujourd’hui des anomalies naturelles non seulement en Sibérie, mais contribue également à l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles dans le monde entier.
Pour alerter sur ce danger, un groupe international de scientifiques, avec le soutien de bénévoles, a préparé un rapport intitulé « Sur la menace d’éruption du panache magmatique en Sibérie et les moyens d’y faire face ».
Nous estimons qu’il est essentiel de diffuser cette information non seulement aux lecteurs de cet article, mais aussi à l’ensemble de la communauté internationale. Le rapport examine en détail les signes inquiétants de l’activité du panache : dégel du pergélisol, activation du volcanisme boueux, réchauffement des sols, augmentation de l’activité sismique, entre autres. Il propose également un programme concret de dégazage contrôlé et planifié du panache comme solution pour éviter une catastrophe potentielle.
Ce rapport n’est pas simplement une étude scientifique, mais un véritable plan d’action. Son objectif est de transmettre des informations cruciales aux institutions publiques et privées, à la communauté scientifique, ainsi qu’à toutes les personnes prêtes à agir pour répondre à l’augmentation rapide des catastrophes naturelles dans le monde.
La version vidéo de cet article est disponible ici :
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